DPE collectif : une obligation généralisée à toutes les copropriétés datant d'avant 2013
Après les grandes en 2024 (+ 200 lots), les moyennes en 2025 (50 à 200 lots), c’est au tour des plus petites (moins de 50 lots) d’entrer dans la danse. À partir du 1er janvier 2026, toutes les copropriétés dont le permis de construire est antérieur à 2013 devront avoir réalisé un DPE collectif. Une étape cruciale pour un parc immobilier vieillissant. L’objectif ? Mieux comprendre le comportement énergétique des bâtiments, dresser un diagnostic complet de leur efficacité et orienter les travaux vers des solutions sobres, durables et économiquement maîtrisées. Dans un contexte où le logement représente un quart des émissions de CO2, le DPE collectif devient un véritable levier d’action, de cohésion et de résilience.
Qu’est-ce que le DPE collectif ?
Avec ses 60 points de contrôle, le DPE collectif réalise une radiographie énergétique complète de l’immeuble : enveloppe du bâtiment (murs, toiture, planchers), parties communes (isolation, menuiseries, ventilation) et équipements (chauffage, eau chaude...). Il mesure les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, attribue une étiquette énergie/climat de A à G, décèle les points faibles et identifie les pistes d’amélioration. À la clé : une vision claire de l’état initial, un meilleur confort et une valorisation du bien à une époque où la performance énergétique influence directement le prix de vente. Un DPE collectif, oui mais par bâtiment. Dans une copropriété composée de plusieurs immeubles, chaque bâtiment doit faire l’objet de son propre DPE, sauf s’ils sont accolés.
Quelle différence entre le DPE collectif et le DPE individuel ?
La réglementation autorise à déduire un DPE individuel à partir d’un DPE collectif. Tentant ! Mais pas toujours fidèle à la réalité. Le DPE collectif, c’est un peu la photo de classe de la copropriété : un aperçu global. Pratique pour agir ensemble. Mais qui dit photo de groupe dit singularité qui se perd. Impossible d’y distinguer les travaux individuels menés dans un logement : fenêtres remplacées, isolation intérieure, équipements performants... Le DPE individuel, lui, tire un portrait précis du logement en tenant compte de ses particularités. En résumé : le DPE collectif guide la copropriété, le DPE individuel valorise le bien du propriétaire.
Quelle différence entre DPE, DTG et PPT ?
Le DPE collectif est une première étape : celle de la connaissance. Pour passer à l’action, le Diagnostic Technique Global (DTG) prend le relais et dresse l’état général de la copropriété : structure, parties communes, équipements collectifs. Puis vient le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) qui transforme ces constats en plan de route : priorités, coûts, calendrier. Ensemble, ils forment la colonne vertébrale de la résilience d’une copropriété. Le DPE éclaire, le DTG analyse, le PPT agit. Une démarche complète pour mieux connaître son immeuble, mieux décider, mieux rénover, mieux résister.


