Diagnostics immobiliers : ce qui change en 2026
C'est la tradition : nouvelle année, nouvelles règles du jeu y compris en matière de diagnostics immobiliers. Au programme de ce 1er janvier 2026 : DPE collectif généralisé, étiquettes énergétiques recalculées, aides à la rénovation sous tension. Derrière ces ajustements techniques, un même fil conducteur : mieux connaître les bâtiments pour mieux décider. Voici ce qui va vraiment compter.
DPE collectif : plus aucune copropriété n’y échappe
C’est la fin du régime à deux vitesses. À partir du 1er janvier 2026, toutes les copropriétés construites avant 2013 devront avoir réalisé un DPE collectif, y compris les plus petites, celles de moins de 50 lots. Après une mise en œuvre progressive depuis 2024, l’obligation devient totale. Et le message est clair : on ne pilote plus un immeuble à l’aveugle. Charges, travaux, valorisation, attractivité locative… le DPE collectif s’impose désormais comme un point de passage incontournable pour prendre des décisions éclairées à l’échelle de la copropriété.
DPE collectif : une vision globale
Le DPE collectif ne regarde pas les logements un par un. Il observe l’immeuble dans son ensemble : bâti, équipements communs, consommations d’énergie, émissions de gaz à effet de serre. Résultat : une étiquette énergie et climat, de A à G, attribuée au bâtiment. C’est un outil de lecture stratégique. Il met en évidence les faiblesses structurelles, aide à comparer plusieurs bâtiments et pose les bases des discussions sur les travaux. Attention toutefois : le diagnostic est réalisé par bâtiment. Une copropriété composée de plusieurs immeubles devra donc, sauf cas particulier, réaliser plusieurs DPE collectifs.
DPE 2026 : l’électricité change la donne
Autre évolution majeure au 1er janvier 2026 : le calcul du DPE évolue. Le coefficient de conversion de l’électricité (CEP), fixé à 2,3 est passé à 1,9 pour "mieux refléter la réalité du mix électrique français" dixit le Ministère de la Transition écologique. Effet immédiat : des centaines de milliers de logements chauffés à l’électricité pourraient changer de classe énergétique, parfois sans travaux. Bonne nouvelle pour les propriétaires : les DPE encore valides (postérieurs à juillet 2021) n’ont pas besoin d’être refaits. Une attestation de l’ADEME permettra simplement de mettre à jour l’étiquette énergétique jusqu’à la fin de validité du diagnostic.
Lutte anti-fraude : 2026 ouvre une nouvelle ère
La lutte contre les diagnostics de complaisance franchit un cap. La loi anti-fraude renforce les contrôles, durcit les sanctions et impose davantage de traçabilité aux diagnostiqueurs. Registre national des opérateurs certifiés, encadrement strict des pratiques commerciales, fin du démarchage abusif : le cadre se resserre. Certains outils emblématiques, comme le QR code de vérification des DPE ou les contrôles automatisés, seront déployés progressivement, au rythme de la mise en place des systèmes nationaux. Le message est clair : plus de fiabilité, plus de transparence, mais une montée en puissance graduelle.
MaPrimeRénov’ : 2026 sous le signe de l’incertitude
Dernier point et non des moindres : MaPrimeRénov’ marque une pause en 2026. Le dispositif doit être suspendu temporairement, le temps d’être repensé et recentré. Concrètement, certains projets pourraient être ralentis. Mais une chose est sûre : les diagnostics (de qualité !) deviennent encore plus précieux. Quand les aides se font rares ou instables, mieux vaut savoir précisément où investir, dans quel ordre et avec quel impact.

