PRISE DE POSITION : Se fédérer davantage pour rendre la profession plus influente et répondre aux défis du bâtiment

01/07/2021

Premier réseau de franchise à rejoindre la CDI-FNAIM il y a quatre ans, Diagamter veut poursuivre l’unification des acteurs du diagnostic immobilier, qu’ils représentent des enseignes ou ne disposent que de quelques collaborateurs au sein de leur entité.

Cette prise de parole unique a déjà conduit à des mesures efficaces au moment de la crise sanitaire et à des évolutions pertinentes lors de l’élaboration du nouveau DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). Elle doit continuer son œuvre, notamment face aux défis du climat et de l’amiante.

Constitution d’une authentique équipe du diagnostic immobilier

En janvier 2017, Diagamter a rejoint la Chambre des Diagnostiqueurs Immobiliers FNAIM (CDI-FNAIM).

Quatre ans, c’est la durée d’une Olympiade. Nous avons réalisé un véritable décathlon de l’unification d’une profession, des courses de relais, en transmettant le témoin entre les réseaux du secteur et ainsi participé à la constitution d’une authentique équipe olympique du diagnostic immobilier français.

A l’heure où les Jeux Olympiques de Tokyo vont se dérouler et après un combat commun contre les effets de la crise sanitaire, c’est l’occasion de s’arrêter sur l’alchimie qui a conduit notre profession, extrêmement éclatée il y a encore peu, à s’agréger autour de deux fédérations, dont la CDI-FNAIM qui nous tient à cœur, et qui regroupent aujourd’hui les principaux athlètes du diagnostic immobilier.

Souvenons-nous… En 2017, notre profession restait parsemée, peu syndiquée, avec des dirigeants qui se rencontraient deux à deux et essentiellement s’observaient, sans véritables échanges en groupe. Sans projet commun, donc sans influence.

Enrichir le tour de table avec tous les acteurs de la profession

Conscient de l’importance d’un acteur tel que Diagamter, j’ai toujours pris grand soin au sein de la CDI-FNAIM de n’être qu’un parmi les autres, de dialoguer avec chacun, qu’ils dirigent des réseaux ou des structures de taille modeste, parfois de quelques collaborateurs.

J’ai beaucoup appris d’eux, comme nous apprenons beaucoup des franchisés de notre réseau. Nous avons partagé notre vision de l’évolution du métier. Ces échanges chaleureux ont créé une relation personnelle et sincère entre les membres du Comité exécutif de la CDI- FNAIM et les adhérents de cette institution, laquelle a toujours privilégié l’intérêt de la profession sur les intérêts particuliers.

Depuis 2017, des entreprises importantes ont rejoint la CDI-FNAIM, ce que j’ai ardemment souhaité. Notre état d’esprit était d’enrichir le tour de table avec tous les principaux acteurs de la profession, ce qui a été réalisé à quelques exceptions près.

Cela a été rendu possible car le projet et la politique de la CDI-FNAIM ne sont pas l’émanation d’un de ces acteurs importants, mais d’un collectif, représenté avec brio par son président Thierry Marchand. Cet état d’esprit empêche tout biais ou conflit d’intérêt dans une prise de parole qui ferait prévaloir l’intérêt d’une structure sur celle de la profession. Il incarne parfaitement la CDI-FNAIM.

Crise sanitaire et nouveau DPE : premiers pas en commun

Quand la crise sanitaire est apparue, une avancée majeure avait déjà été réalisée. Il ne restait plus qu’à établir un pont entre la CDI-FNAIM et la Fédération Interprofessionnelle du Diagnostic Immobilier (FIDI), au-delà des traditionnelles positions partisanes.

Nous avons réussi à nous réunir pour construire ensemble des protocoles d’interventions sanitaires sûrs, c’est-à-dire définir une position commune pour exercer notre métier dans des conditions sécurisées pour nos équipes et nos clients. Durant ces échanges, un vrai sentiment d’unité prévalait. La parole des acteurs de notre profession a vraiment émergé, suite à la crise sanitaire.

Ces circonstances exceptionnelles n’auraient pas donné le même résultat sans le travail préalable d’agrégation des acteurs de 2017 à 2020. Nous aurions alors affronté de façon individualiste la crise sanitaire, laquelle a été révélatrice d’une unité en cours de constitution.

Nous avons ensuite dû préparer la réforme du DPE 2020-21, essentielle pour le diagnostic immobilier comme pour le pays, avec la volonté de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique s’agissant du secteur du bâtiment. L’État et les citoyens sont en situation d’attendre beaucoup des diagnostiqueurs. Nous avons pu peser sur la réforme à travers nos deux fédérations, CDI-FNAIM et FIDI, par notre capacité de dialogue auprès du ministère de la Transition Écologique.

Certes, comme souvent dans ce type de réforme, nous n’avons pas été entendus sur tous les sujets qui nous tenaient à cœur, par exemple en termes de calendrier ou de contenus.

Demain, l’amiante

Il nous reste encore, sans doute, à s’unir davantage dans une fédération unique. Cette question se posera un jour ou l’autre.

Il nous faut aussi, certainement, représenter la diversité des métiers du diagnostic immobilier. Les entreprises qui composent le comité exécutif de la CDI-FNAIM possèdent une palette très diversifiée d’activités qui vont au-delà des seuls diagnostics vente et location : amiante, repérages avant travaux en général, digitalisation de l’existant, radon, qualité de l’air, laboratoire d’analyses…

Il s’agit de spécialisations en forte croissance et pour lesquelles nous subissons encore trop des réglementations imposées, dont nous ne comprenons pas systématiquement ni le bien-fondé, ni l’utilité.

Soyons tous conscients que pour entretenir un dialogue responsable avec l’Administration et les politiques, une seule solution pour une voix plus forte et plus respectée : se fédérer davantage, avec plus d’entreprises.

Il est tout de même remarquable de constater que la CDI-FNAIM représente par ses entreprises adhérentes près de 20% des effectifs de la profession. Combien d’autres professions peuvent se targuer d’un tel taux d’adhésion à un syndicat professionnel ? Il faut cependant aller plus loin encore.

Appel aux cabinets de diagnostics « isolés »

Il nous manque encore cruellement les cabinets que l’on qualifie d’indépendants, et pour ma part, je parlerai d’isolés.

Ces entités souvent de taille modeste constituent une part importante du tissu économique de la profession. Nous en avons besoin pour qu’ils soient représentés dans nos propositions, pour peser encore plus fort vis-à-vis de nos interlocuteurs, et couper court à des prises de paroles plurielles là où l’unité, même avec un compromis, demeure préférable.

En tant que franchiseur depuis 23 ans, nous sommes des professionnels des coalitions puisque la franchise reste une coalition d’entreprises indépendantes. L’esprit de fédération fait partie de notre ADN.

J’ai la chance et l’honneur de parler avec les dirigeants de société de diagnostiqueurs immobiliers les plus connus. À eux, comme à ceux que je ne connais pas encore et qui possèdent leur place au sein de la CDI-FNAIM, je leur demande de venir renforcer l’équipe de France des diagnostiqueurs immobiliers.

Objectif : obtenir une belle moisson de médailles, rendant notre pays plus souriant face aux défis du réchauffement climatique, de la santé et de la sécurité dans nos bâtiments… d’ici aux Jeux Olympiques de 2024 à Paris !

Guillaume Exbrayat, président de Koalys (Diagamter et Aléa Contrôles) et trésorier de la CDI-FNAIM

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