Malgré une réforme apparaissant aussi précipitée que l’instauration du nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) il y a tout juste un an, Diagamter prépare néanmoins son réseau pour l’échéance du 1er septembre prochain, date de mise en œuvre de l’audit énergétique.
Le DPE reste un constat de la situation du logement au moment de la visite, tandis que l’audit énergétique s’avère une aide à la décision plus approfondie au regard des solutions de travaux préconisées.
Objectifs communs, distincts dans leur application
Si le calendrier d’entrée en vigueur de l’audit énergétique reste pour l’instant déraisonnable, avec une mise en place de cette réforme apparaissant aussi précipitée que l’instauration du nouveau Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) l’an dernier, Diagamter prépare néanmoins son réseau pour l’échéance du 1er septembre prochain.
L’enseigne a organisé, avec ses partenaires habituels, des formations sur l’audit énergétique (désormais obligatoire si le logement est classé F ou G pour son DPE), à minima de deux jours.
En effet, si le DPE et l’audit énergétique s’inscrivent dans des objectifs communs comme inciter aux travaux d'économies d’énergie, ces deux documents réglementaires sont distincts dans leur application.
Le DPE reste un constat de la situation du logement au moment de la visite, tandis que l’audit énergétique s’avère une aide à la décision plus approfondie au regard des solutions de travaux préconisées.
Faire réaliser le DPE et l’audit énergétique par le même professionnel
Exemple avec l’isolation d’une maison de 1900 par l’extérieur. L’audit énergétique prend en considération tous les éléments, comme l’hydrométrie des murs, en particulier l’aération naturelle qui, si elle est altérée, pourrait générer un pourrissement des surfaces.
La solution préconisée ne s’intéresse pas qu’à la ventilation du bien ou aux seuls besoins thermiques. L’épaisseur de l’isolation sera choisie par rapport à d’autres éléments, comme le débord naturel de la toiture.
L’audit énergétique prend appui sur les données recueillies par le DPE. Il est préférable de faire intervenir le même diagnostiqueur immobilier, car les informations de ce dernier doivent être vérifiées par l’auditeur énergétique.
De plus, le propriétaire doit être présent au moment de l’audit énergétique, ce qui évitera au professionnel de facturer un nouveau déplacement.
Réforme de l’audit énergétique encore incomplète à ce jour…
L’audit énergétique, en analysant les 5 usages du logement (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires), permet d’estimer les économies en énergie (primaire, finale) ainsi qu’au niveau des gaz à effet de serre, de donner une fourchette de coût pour les factures (main d’œuvre comprise) et de signaler les aides financières mobilisables (France Renov’).
Diagamter apporte, en plus de l’obligation réglementaire, une formation interne spécifique sur les recommandations de travaux. Ces modules supplémentaires ont été créés par la Direction Technique et la Cellule Conseil de l’enseigne.
La réforme de l’audit énergétique est à ce jour très incomplète. Le rapport à remettre au propriétaire est au stade d’ébauche (et non de version finale), les logiciels pour opérer ce document ne sont pas encore aboutis…
C’est pourquoi le Syndicat Interprofessionnel du Diagnostic Immobilier, de l’Analyse et de la Numérisation de l’Existant (SIDIANE), une structure non commerciale auquel adhère Diagamter, réclame un report d’au moins 4 mois pour la mise en œuvre de cette nouveauté réglementaire.
Bon à savoir
J-C. Protais (Président SIDIANE) : « Tous les patrons, membres de SIDIANE, veulent « mouiller leur chemise », ce qui est fondamental pour la réussite de ce syndicat »
Audit énergétique : ne pas renouveler l'erreur DPE