Nouveau rapport DPE : plus pédagogique pour le propriétaire ou le locataire

28/06/2021

À partir du 1er juillet prochain, des évolutions majeures vont intervenir pour le Diagnostic de Performance Énergétique, sur le plan technique pour une plus grande fiabilité (méthode de calcul et mesures), ainsi qu’au niveau juridique pour responsabiliser tous les acteurs concernés.

Un nouveau rapport sera alors obligatoire, plus design, et surtout plus pédagogique pour le propriétaire ou le locataire du bien diagnostiqué.

Rapport DPE : Code 4 couleurs, pour mieux se retrouver

Dès le 1er juillet prochain, le nouveau diagnostic de performance énergétique entre en vigueur. Il imposera des nouveautés, comme la généralisation de la méthode dite 3CL (Calcul des Consommations Conventionnelles du Logement) à tous les logements, l’affichage obligatoire double étiquette pour les annonces immobilières, ou encore, le fait que ce document deviendra juridiquement opposable.

Il sera également plus lisible grâce à un design, réalisé par une entreprise spécialisée à partir d’échanges avec un panel de 200 utilisateurs, tous pas forcément sensibilisés à l’usage d’un DPE, pour améliorer la compréhension de ce rapport qui a été « créé POUR vous et PAR vous ».

Première évolution : l’usage de couleurs avec des fonctions spécifiques, pour mieux se retrouver dans ce document auparavant créé PAR des spécialistes du domaine POUR des spécialistes du domaine.

Le rose indique une évaluation des coûts annuels. Le vert apporte des éléments sur le bien et ses caractéristiques (non détaillées, comme la performance de l’isolation, la production d’énergies renouvelables ou la présence d’un système de ventilation). L'orange donne des recommandations pour améliorer la consommation énergétique. Enfin, le bleu sert à la description exacte du logement et des équipements utilisés, sous forme d’une fiche technique.

Permettre de visualiser la problématique

D’une façon générale, ce nouveau rapport sera plus imagé, plus compréhensible. Ainsi, d’emblée, la pire des étiquettes entre la consommation d’énergie primaire et l’émission de gaz à effet de serre est prise en compte et affichée. Mieux, on donne leur équivalent en kilomètres parcourus en voiture pour une meilleure visualisation de la problématique.

Au bas de la première page, une estimation, et non plus le montant exact, des coûts annuels d’énergie du logement est apportée, à travers une fourchette calculée sur un arrêté relatif au DPE. La répartition de la consommation, selon 5 usages (chauffage, eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires), est même précisée.

Dans un but pédagogique, on explique comment diminuer sa facture et par quel moyen ou astuce. Exemple : chauffer à 19°C plutôt que 21°C, diminuer le chauffage en votre absence, chauffer les chambres à 17°C la nuit. Ou en explicitant les modes de déperdition de chaleur.

Explications personnalisées sur les éléments du logement

Les recommandations de travaux, avec une estimation de leur coût, pour « améliorer significativement l’efficacité énergétique de votre logement et ainsi de faire des économies d’énergie, d’améliorer son confort, de le valoriser et de le rendre plus écologique » sont catégorisées :

  • Les « travaux essentiels » : ils auront le plus d’influence pour faire évoluer une mauvaise note et, le cas échéant, vous permettre de quitter l’état de « passoire énergétique »,
  • Les « travaux à envisager » : leur but est d’amener votre logement à tendre vers une note A ou B, objectif en 2050.

Les explications personnalisées sur les éléments du logement peuvent amener à des différences entre les consommations estimées et réelles. Elles aident à comprendre la non-concordance exacte avec le contenu du DPE. Par exemple, un garage est, réglementairement parlant, un local non chauffé. Or, c’est une pratique de le chauffer le matin avant de partir au travail. De même, certaines maisons peuvent ne plus chauffer leurs étages en raison du départ des enfants, devenus grands.

Enfin, petit rappel : au-delà de la description, l’origine de la donnée est signalée dans le nouveau rapport DPE. Elle doit être documentée par le propriétaire ou le bailleur du bien immobilier. Exemples : matériau de construction d’un mur, constitution de son isolation...

Si ce n’est pas réalisé, et si le diagnostiqueur ne peut ni observer ni mesurer, une valeur par défaut, imposée par la réglementation et non représentative du bien immobilier, est alors apposée dans le nouveau rapport. Ce qui peut fausser la consommation d’énergie, par exemple, dans le cas où elle prendrait en compte une chaudière au fuel d’origine dans un immeuble collectif des années 60, bien qu’elle ait pourtant été depuis remplacée par une chaudière au gaz à condensation.

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