Comment se porte le marché locatif privé français ?

14/12/2017

diagnostic gaz et électricité location

Pas très bien, docteur ! Selon l’association CLAMEUR qui a publié une étude sur “La conjoncture du marché locatif privé à fin novembre 2017” l’activité du marché locatif privé français recule avec moins de baux signés (-4.7%), une diminution des loyers de marché (-1.2%) même dans les zones non concernées par l’encadrement des loyers et  une baisse de la mobilité résidentielle des locataires.

Le risque est que cette atonie du marché locatif privé entraîne dans son sillage une détérioration de l’entretien du parc locatif.

Récession du marché locatif privé

En règle générale, l’activité du marché locatif privé est saisonnière avec un pic assez soutenu de juin à septembre. En 2017, ce rebond n’a pas vraiment eu lieu venant s’ajouter aux signes d’essoufflement déjà visibles en 2016. Tout cela entraînent les conséquences que relèvent l’Association CLAMEUR à fin novembre.

Or qui dit diminution du nombre de baux signés, dit diminution de la proportion de logements du secteur locatif privé disponibles sur le marché chaque année réduisant les possibilités de mobilité résidentielle des locataires du secteur privé. Au niveau de l’ensemble des départements français, la mobilité locative a reculé de 3.7% en moyenne chaque année depuis 2015.

Un repli de ce type avait été mesuré en 2008, lors des premiers signes de récession économique et financière qui avait touchée l’économie mondiale.

Conjoncture du marché locatif privé

L’Association CLAMEUR explique dans son étude que la conjoncture dégradée du marché locatif privé français est en lien avec :

  • La montée du chômage,
  • Un pouvoir d’achat en recul,
  • L’absence de revalorisation des aides personnelles au logement,
  • La reprise de l’accession ou de la primo-accession à la propriété depuis 2015 qui a contribué au départ des locataires aux revenus moyens et élevés et à leur remplacement par des locataires aux  revenus plus bas moins enclins à bouger.

A tout cela, selon une étude de l’INSEE, vient s’ajouter un moral des ménages qui n’est pas au beau fixe depuis le début de l’été 2017...

Etat du parc locatif privé français en 2017


Comme le souligne CLAMEUR, l’effort d’amélioration et d’entretien des logements est au plus bas. Depuis le début de l’année, l’effort d’amélioration et d’entretien recule et n’a jamais été aussi bas depuis 25 ans.  Un chiffre qui en dit long, seuls 4.1% des logements locatifs privés ont été améliorés en 2017. A titre comparatif, ce taux était de 6.3% en 1998.

Etude CLAMEUR novembre 2017

Loyers à la baisse, encadrement des loyers, pression fiscale locale ...sont dissuasives pour beaucoup de propriétaires bailleurs et contribuent à la détérioration de l’état du parc locatif privé.

Vérifications et travaux à faire à minima

A partir du 1er janvier 2018, le diagnostic électricité et gaz deviennent obligatoires pour la location de tous biens d’habitation (résidences principales) ayant une installation électrique ou gaz de plus de 15 ans.

diagnostic gaz et electricité location

Ce nouveau diagnostic location a pour objectif de faire diminuer le nombre d’incendies et accidents dus à des installations vétustes et/ou en mauvais état.

Également, la réalisation de tous les diagnostics immobiliers obligatoires pour la location d’un bien d’habitation oblige les propriétaires bailleurs à faire réaliser les travaux nécessaires pour mettre leurs biens en conformité et éviter le risque de non décence.

Les diagnostics immobiliers obligatoires permettent donc à minima de maintenir un état de décence des logements en location.

Source étude CLAMEUR


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