Diagnostic électricité/gaz : le type d’anomalies avant le nombre

10/06/2021

Dans les anomalies relevées lors des diagnostics, pour l’électricité comme pour le gaz, le type d’anomalies influe sur le coût des travaux de rénovation, souvent obligatoires à réaliser pour pouvoir louer un bien immobilier.

Électricité : améliorations pour l’acquéreur ou le loueur engendrées par la réglementation

Si l’on compte toujours une trentaine de décès par an pour 3200 électrisations, l’électrocution demeure en baisse régulière depuis 40 ans.

Des améliorations fondamentales pour l’occupant du logement ont été apportées à la réglementation. En particulier les mesures suivantes :

  • La prise de terre, élément principal dans la sécurité de l’installation électrique, suite à la fin tragique d’une célébrité du music-hall à la fin des années 70. En évacuant les courants de défaut vers la terre, elle permet d’éviter le phénomène d’électrisation.
  • Le disjoncteur différentiel haute sensibilité (30 milli Ampères), devenu obligatoire pour toute l’habitation depuis le début des années 2 000 et qui « saute » automatiquement au moindre problème. L’ajout de cette protection peut nécessiter le changement du tableau électrique, parfois vétuste.

De fils dénudés à la refonte complète de l’installation

Dans son Livre blanc Diagnostics électricité et gaz, Diagamter[1] rappelle que 88,6% des maisons et 84,7% des appartements comporte au moins une anomalie dans leur diagnostic électricité (pour des installations datant de plus de 15 ans), avec un nombre d’anomalies au maximum (7 à 8 en moyenne pour ce type de bien) pour la décennie des années 50. Il ne faut pas paniquer pour autant : anomalie ne signifie pas coût de réparation important. Il ne peut s’agir que de simples fils dénudés, dues à des maladresses humaines.

Les protections doivent cependant être entières et non dégradées. Les fils électriques sont à placer dans les conduits, goulottes ou plinthes en matière isolante jusqu’à leur pénétration dans le matériel électrique qu’ils alimentent. Le coût peut alors varier de celui d’une boîte de dominos au remplacement de conducteur défectueux (500 à 700 euros, selon les régions).

Dans le cas d’un matériel électrique inadapté à l’usage et à sa localisation, son changement, avec conformité aux normes, s’impose. Ce qui peut aller jusqu’à la refonte complète de l’installation.

Problématique identique pour le gaz

Concernant le diagnostic gaz (78% des logements présentent au moins une anomalie), même constatation : tout dépend du type d’anomalies, et non du nombre, lesquelles sont classifiées selon leur dangerosité.

Tuyauterie (mise à l’épreuve de l’étanchéité), ventilation (cruciale pour le renouvellement de l’air), combustion (couleur, longueur et stabilité des flammes ; un mauvais brûleur peut créer du monoxyde de carbone par exemple), raccords entre les différents éléments (manchons, vannes, Té, détendeur, etc.)… Tout est observé par le diagnostiqueur immobilier.

Si une fuite de gaz est repérée, créant du monoxyde de carbone, il faut réparer ou changer la chaudière, avec des coûts importants, ne serait-ce qu’en raison de l’intervention d’un technicien spécialisé.

La détection d’un Danger Grave Immédiat (DGI) génère de toute façon la coupure immédiate, totale ou partielle, de l’installation Gaz (à l’exception du cas de l’anomalie 32c).

Faire revenir le diagnostiqueur immobilier certifié après corrections des anomalies

Le propriétaire ou le bailleur doit faire intervenir un professionnel pour lever les anomalies éventuelles et prévisibles. Il est ensuite conseillé de demander au diagnostiqueur immobilier certifié de revenir pour exécuter à nouveau les diagnostics gaz et électricité. Cette nouvelle visite du bien reste la seule méthode permettant à chacun de garantir le résultat et de ne pas exposer sa responsabilité professionnelle.

Les conditions techniques et économiques dans lesquelles elle se déroule doivent donc être intégrées dans le choix de son diagnostiqueur.

Il ne sera jamais assez rappelé qu'un bien, pour pouvoir être loué, doit être décent et donc ne comporter aucune anomalie électrique ou gaz.

BON À SAVOIR

Diagnostics électricité et gaz : l’indécence en question

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[1] L’enseigne a réalisé 370 000 diagnostics électricité

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